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Ma mauvaise humeur
10 mai 2016

La main aux fesses

Le journal gratuit (et ruiné) Mediapart a décidé de sortir sa nouvelle bombe, et de s’attaquer à un député écologiste, Denis Baupin. Reconnaissons à ce journal tombeur de Cahuzac son impartialité, en ce sens qu’il n’hésite pas à s’attaquer à des personnalités de gauche. L’acharnement du patron de Mediapart envers sa bête noire, Nicolas Sarkozy, lui a beaucoup couté en crédibilité pourtant mais si on arrive à occulter cette histoire ridicule (une campagne financée par Khadafi ! non mais sérieusement Edwy Plenel !) il faut bien lui accorder le statut d’agitateur et de tombeur.

Denis Baupin donc est un député EELV. Ce parti a fait 2,31% aux dernières élections présidentielles et moins de 1% aux dernières élections locales (dans les villes de plus de 100 000 habitants), néanmoins Baupin était vice-président de l’assemblée nationale. Il aurait selon plusieurs témoignages commis des agressions sexuelles envers ses collègues, vers 2011.

Ses collègues témoignent toutes maintenant alors que les faits sont prescrits, et certains faits sont prescrits depuis peu. Ce qui aurait décidé ces femmes à témoigner est une campagne contre le harcèlement sexuel, où Baupin apparait. Une campagne où des élus masculins posent… avec du rouge à lèvre. Comme souvent avec les gens de gauche, le combat se fait à coup de symboles plus ridicules les uns que les autres, mais faut croire que ça leur plait puisqu’ils continuent.

Je ne doute pas de la sincérité de ces femmes, ce dont je doute c’est de leur courage. Ca ne leur pose aucun problème de se poser en victime, exercice très prisé des gens de gauche (mais aussi quelques uns à droite je le reconnais). Ca ne leur a pas posé problème que leur harceleur soit élu par la population malgré sa turpitude, ni qu’il soit désigné vice-président de l’AN. Ca ne leur a pas posé problème depuis des années de savoir qu’il continue impunément son comportement inacceptable. Non, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est qu’il pose avec du rouge à lèvres, et qu’il se pose en parangon de la lutte contre le harcèlement sexuel, reproduisant le syndrome Cahuzac.

Quatre de ces femmes présumées victimes d’attouchements sont députés. On ne devient pas député sans avoir un minimum de coffre, du moins j’aime à le croire. On descend dans l’arène, on fait campagne, on se fait élire, puis on fait son travail en proposant et en votant des lois. Que ces femmes n’aient pas osé porter plainte suite à ces agissements qu’elles qualifient aujourd’hui d’insupportables m’interpelle quelque peu. Qu’est-ce qui les en a empêché, la honte, la peur ? J’ai cru lire à droite et à gauche qu’elles en ont parlé… au chef de leur parti, qui n’aurait rien fait. Et donc ça s’est arrêté là. Jusqu’à la photo.

Je me retrouve à accabler des victimes, mais j’aurais aimé que ces femmes, que je voudrais fortes, aillent parler à la police au lieu de parler à leur papa. J’aurais aimé que ces femmes ne perpétuent pas l’image dévalorisante de la femme forte à l’extérieur mais fragile et vulnérable à l’intérieur. J’aurais aimé que ces femmes montrent l’exemple, car les élus sont des représentants du peuple qui devraient agir vite au lieu de réagir trop tard.

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